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La symétrie
21 mars 2018

Logement et pauvreté

L’accès au logement reste un sujet de préoccupation pour les personnes vivant dans la pauvreté. Le taux de privation grave de logement a augmenté depuis 2013 et s’établissait à 2,7 % en 2016. Ce taux est inférieur aux moyennes de l’UE (4,8 %) et de la zone euro (3,5 %). La privation grave de logement touche 9,8 % des ménages vivant sous le seuil de pauvreté, soit un pourcentage supérieur à la moyenne de 8,9 % qu’affiche la zone euro (11,8 % dans l’UE). Comme dans le reste de l’Union, posséder son logement est un facteur important puisque 6,2 % des locataires souffraient de privation grave de logement en 2016, contre 1,7 % des propriétaires (6,4 % et 1,6 % dans l’UE). En maintenant les loyers à des niveaux peu élevés, les logements sociaux permettent aux locataires de limiter la part de leur revenu qu’ils consacrent au logement. En 2016, cette part s’élevait à 27,3 %, contre 40,7 % dans le secteur marchand, pour les personnes ayant des revenus situés dans le quintile inférieur de la distribution des revenus. Le logement social n’est pas réparti également sur le territoire, se concentrant principalement dans les quartiers urbains défavorisés. Sur 10 ménages habitant dans les zones relevant de la «politique de la ville», qui se concentre sur les quartiers à faibles revenus, huit vivent dans des logements sociaux. C’est trois fois plus que la proportion de la population bénéficiant d’un logement social dans les autres zones. Les quartiers ciblés par cette politique représentent 30 % de l’ensemble des logements sociaux, en dépit d’un rééquilibrage observé vers d’autres quartiers. Dans les zones métropolitaines plus attractives, l’offre de logement social ne permet pas de faire face à la demande, en dépit de l’augmentation de la capacité observée ces 5 dernières années. En 2015, le temps d’attente moyen pour un logement social était de 39 mois à Paris et de plus de 19 mois dans différents départements de l’Île-de-France (région de Paris), par rapport à une moyenne nationale de 12 mois (INSEE, 2017d). Le nombre de bénéficiaires de logements sociaux qui quittent ces logements pour aller dans des logements privés reste faible. De nouvelles mesures ont été prises afin d’améliorer la politique du gouvernement en matière de logement social. La loi relative à l’égalité et à la citoyenneté de janvier 2017 englobe des mesures visant à clarifier les critères d’accès au logement social. Le nouveau gouvernement prévoit aussi, dans le cadre de sa stratégie en matière de logement, de faciliter la sortie du logement social; cette volonté doit se traduire pour partie dans un projet de loi prévu pour mars 2018. Cette même stratégie favorise également l’accès des quelque 143 000 sans-abri à un logement durable, notamment un logement social. Ce public, qui compte une part croissante de familles, rencontre des difficultés pour accéder aux solutions d’hébergement d’urgence, bien que de nouvelles places aient été ouvertes ces 5 dernières années.

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